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Dakar, Dakar, Senegal
Président de l'Association Pour l'Education et la Culture Islamique au Sénégal (A.P.E.C.I.S)

vendredi 30 janvier 2009

El Hadji Malick SY (1853-1922)


L'itinéraire de El Hadji Malick SY (1853-1922), ses études et sa formation (1858-1888) et son pèlerinage à la Mecque (1888) analysés à travers l’environnement social et politique de l’époque dominée par la fin des chefferies traditionnelles et la mise en place de l’ordre colonial permettent d'analyser la stratégie du saint homme en mettant en exergue le fondement de sa doctrine. Issu d'une famille modeste, El hadj MaHck SY est né à Gaya en 1853. Très jeune, il apprit à lire le Coran qu'il mémorisa au bout de sept ans. Toujours à la recherche du savoir, il étudie le droit islamique et la grammaire arabe. Par ailleurs, pour gagner sa vie et entretenir sa famille, il décide de cultiver la terre. Il effectue le pèlerinage à la Mecque (1888). Ce séjour aux lieux saints a accru sa notoriété et lui a permis d'entreprendre dès son retour au Sénégal, une œuvre d'islamisation fondée sur: - La création de foyers d'enseignement du Coran pour une meilleure diffusion de la culture islamique au Sénégal ; - L'édification de mosquées à travers le pays. Il va initier une nouvelle vision du monde et une nouvelle action s'inspirant des fondements doctrinaux de l’islam. Sa doctrine repose sur le développement communautaire, la quête permanente du savoir et la mystique de la dignité par le travail. Sa vie est ponctuée de pérégrinations le conduisant tour à tour de Saint-Louis à Ndiarndé puis à Dakar et se termine par son installation définitive, à Tivaouane où il s’éteint le 27juin 1922
Quête du savoir:
L'importance du savoir dans la doctrine de El Hadj Malick SY est d’une évidence telle qu’il semble à plusieurs endroits constituer le pivot central autour duquel il fait graviter tout son système. En effet, selon lui, c’est le savoir qui assure, sans travestissement, la permanence la plus durable des valeurs dans le vécu collectif. Certes, l'Islam était très répandu dans le pays. On y trouvait des mosquées ; les écoles coraniques étaient assez nombreuses et bien fréquentées. Des foyers de culture islamique centenaires existaient dans les régions du Cayor et au Fouta notamment, mais au gré des contacts qu'il eut avec les différentes populations du pays, El Hadj Malick SY constata que, vénéré, le marabout ou le religieux ne guidait pas toujours ses disciples. Pour corriger une telle tendance, El Hadj Malick SY, qui estimait que l'accès des disciples à l'écriture semblait être un grand secours pour le rétablissement des valeurs morales et intellectuelles de l’Islam, essaya de rétablir le contact entre le croyant et les sciences islamiques, par la conception et l’expérimentation d’une doctrine reflétant fondamentalement l'idéal islamique. Ainsi, harmonieusement bien articulée, la doctrine de base qu'El Hadj Malick SY conçut et enseigna dès son établissement à Ndiarndé, ne tarda pas d'attirer beaucoup de monde vers cette localité. Mais ce fut surtout sa ténacité qui lui permit de venir à bout des difficultés qui menaçaient de lui barrer le chemin. Cest ainsi qu'il se fit obligation d'assurer personnelleement l'enseignement et l'éducation, deux volets fondamentaux de sa doctrine. Le voici concrètement à l'œuvre tel qu'il apparaît dans sa vie quotidienne à Ndiarndé, selon l'un de ses biographes, fils et calife, El Hadj Abdoul Aziz SY.


Par le Professeur Rawanwe MBaye

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